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PAROLES DE DÉFENSE

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Le 11 novembre 1918, la fin d'une guerre, le début d'une autre

Dernière mise à jour : 22 févr. 2020

La Première Guerre Mondiale – La der-des-der


La genèse du conflit


L'Europe de 1914 est une Europe divisée entre alliances de toutes parts. Traités militaires, accords d'armement et ententes secrètes sont conclus entre les pays européens. La paix semble fragilisée, l'atteinte à un pays provoquant la réaction de ses alliés. De plus, l'Allemagne a des envies d'ailleurs. En effet, le territoire de l’empereur est jugé trop étroit. Le nombre de colonies allemandes semble dérisoire par rapport aux colonies françaises ou anglaises, l'Allemagne veut tirer son épingle du jeu, elle a une furieuse envie de s'agrandir.


L'Europe de 1914 est une poudrière fumante qui explosera le 28 juin 1914 lors de l'assassinat de l'Archiduc d'Autriche François-Ferdinand, à Sarajevo par un indépendantiste serbe. A partir de cet acte, les événements se sont enchainés extrêmement rapidement. Entrée en guerre de l'Autriche face à la Serbie le 28 juillet 1914 suivie de la mobilisation générale en France et en Allemagne le 1er août simultanément à la déclaration de guerre de la Russie à l’Allemagne. Le 3 août 1914, l'Allemagne déclare la guerre à la France et le lendemain, c'est au tour du Royaume-Uni d'entrer en guerre contre l'Allemagne.

A cette période, chaque puissance avait un plan militaire clairement établi dans l'hypothèse d'une guerre que l'on voyait se terminer à Noël. Par le mécanisme des alliances contractées avant les événements de Sarajevo, l'Europe entière se déchire en deux entités et précipite ses populations dans un conflit des plus meurtriers.

1914, Une guerre de mouvement

Faite d’avancées rapides pour remporter la victoire, la guerre de mouvement caractérisera l'année 1914. Le début de la guerre est assez rude pour les défenses françaises et leurs alliés devant cette avancée fulgurante de l'armée allemande qui en quelques semaines a envahi les Pays-Bas, le Luxembourg et la Belgique, avant de faire son entrée sur le territoire Français. C'est le début de l'offensive issue du plan allemand Schlieffen qui vise à contourner les défenses françaises par la Belgique et le Luxembourg, obligeant ainsi les troupes alliées à opérer une grande retraite généralisée.



L'initiative dans ce début de conflit est française. Le plan du Maréchal Joffre est simple : il veut une avancée rapide et un harcèlement des lignes ennemies pour éviter toute hypothèse d'envahissement du territoire. Dans les premiers jours de la guerre, il lance ainsi des offensives sur Mulhouse (8-11 aout) puis en Alsace (13-28 aout).

« Enfants de l'Alsace ! Après 44 années d'une douloureuse attente, les soldats français foulent à nouveau le sol de votre noble pays. Ils sont les premiers ouvriers de la grande œuvre de la Revanche ! Pour eux quelle émotion et quelle fierté ! Pour parfaire cette œuvre, ils ont fait le sacrifice de leur vie ; la nation française unanime les pousse et, dans les plis de leurs drapeaux sont inscrits les noms magiques du Droit et de la Liberté ! Vive l'Alsace ! Vive la France ! », tels seront les mots de Joffre au moment ou ses troupes s'avancent sur le sol alsacien.

Seulement, la situation en Alsace est largement compromise du fait de l’échec apparent de son opération jumelle menée en Lorraine. Principale offensive française, l’action en Lorraine vise à être une diversion pour permettre aux armées de lancer une future offensive dans les Ardennes et ainsi entrer sur le Rhin. Cette opération mobilisera pas moins de 600 000 soldats des 1ère armée du Général Dubail et 2ème armée du Général de Castelnau. Elle sera finalement stoppée au niveau de Sarrebourg, dépourvue de deux corps d'armée transférés pour la grande offensive dans les Ardennes.

Ainsi, le 20 aout, les armées françaises se mettent en marche vers les Ardennes. Elles ne pensent pas rencontrer l'ennemi avant quatre jours. Cependant, Le 22 aout alors que la IVe armée française est encore en mouvement vers le front, elle subit une attaque saisissante et d'une rare intensité de la part d'une armée allemande bien regroupée et préparée. A chaque attaque, les revers sont terribles, décimant les rangs français.

« Soudain, des sifflements stridents qui se terminent en ricanements rageurs nous précipitent face contre terre, épouvantés. La rafale vient d’éclater au dessus de nous […] Les hommes, à genoux, recroquevillés, le sac sur la tête, tendant le dos, se soudent les uns aux autres… La tête sous le sac, je jette un coup d’œil sur mes voisins : haletants, secoués de tremblements nerveux, la bouche contractée par un affreux rictus, tous claquent des dents ; leurs visages bouleversés par la terreur rappellent les grotesques gargouilles de Notre-Dame. Dans cette bizarre posture de prosternation, les bras croisés sur la poitrine, la tête basse, ils ont l'air de suppliciés qui offrent leur nuque au bourreau... Cette attente de la mort est terrible. Combien de temps ce supplice va-t-il durer ? Pourquoi ne nous déplaçons-nous pas ? Allons-nous rester là, immobiles, pour nous faire hacher sans utilité ? » Jean Galtier-Boissière, caporal français au 31e RI (10e Division d'Infanterie du 5e Corps d'Armée) racontant son baptême du feu lors de ces évènements du 22 aout.

Après ces revers, place est laissée à ce qui va être appelé la grande retraite. Ce qui va consister en un repli des IVe et IIIe armée du secteur vers la Meuse, du repli des divisions présentes pour défendre Lille vers Rouen et de la Ve armée vers le Sud. Joffre veut organiser une ligne de défense sur la ligne Amiens-Reims-Verdun afin de stopper la contre-offensive allemande.

Mais alors que les allemands pensent à la victoire sur un front de l'Ouest défendu par des français en débâcle, Joffre lance la contre attaque de la Marne qui viendra les repousser violemment. Après quatre jours de retraite, les positions allemandes sont fixées à 70 kilomètres de la Marne. La contre-attaque française aura été aussi violente qu’efficace et aura permis d'endiguer les espoirs allemands d'une marche rapide sur Paris.

« Que des hommes ayant reculé pendant dix jours, que des hommes couchés par terre et à demi morts de fatigue puissent reprendre le fusil et attaquer au son du clairon, c’est là une chose avec laquelle nous n’avions jamais appris à compter ; c’est la une possibilité dont il n’avait jamais été question dans nos écoles de guerre ! » Alexander von Klück, commandant de la 1ère armée allemande.


Cette défaite de l'armée allemande lors de la bataille de la Marne aura sonné comme l'échec de leur plan Schlieffen, volonté d'une victoire rapide sur la France (six semaines dans le plan) afin de concentrer les troupes vers l'Est et vers la Russie. L'année 1914 s'achèvera par de multiples offensives dans le Nord de la France qui viendront enliser le conflit. Ainsi, la bataille d'Ypres viendra mettre un terme à la guerre de mouvement.

La Guerre des tranchées

Les troupes se stabilisent en cette fin 1914, pour se protéger de l'ennemi qui leur fait face. Elles s'enterrent dans des tranchées creusées, reliées entre elle par des « boyaux » qui permettent l'accès des troupes à chaque strate. Composée de trois différents niveaux de tranchées, selon que les troupes soient en première ligne ou au repos, les combattants reçoivent régulièrement lettres et encouragements de leurs « marraines » venant leur donner du réconfort alors que les conditions de vie demeurent misérables. Le froid, le manque d'hygiène, de nourriture ainsi que la peur constante de la mort due au bourdonnement incessant des obus s'écrasant au dessus de leurs têtes sont le quotidien des soldats.


Sur un front de plus de 600 kilomètres, ces tranchées sont creusées et détruites sans cesse par des tirs d'obus ennemis. Entre elles se trouve ce que l'on va appeler le « no man's land » que les poilus doivent parcourir pour se lancer à l'assaut des tranchées adverses. Ces charges à découvert se terminent souvent en bain de sang, les poilus étant soumis aux tirs d'artilleries et de mitrailleuses ennemis.

Mais cette guerre est une guerre de position, les tranchées sont souvent prises et reprises des dizaines de fois, les villages ravagés sous les effets de ces combats destructeurs. Malgré ces conditions inhumaines, le moral des poilus ne fléchit pas, ils montent au combat sans cesse avec la même hargne au fur et à mesure des assauts.

La guerre des tranchées en un mot : Verdun.

La bataille de Verdun est, bien que repris sans cesse, l'exemple le plus grandiloquent nous permettant d'illustrer cette période de la guerre.

" Le 27 au soir, le 172e relève le 106e. Le terrain est bouleversé par les trous d'obus ; nous cherchons notre route à l'éclair des éclatements. C'est alors que je me trouve face à face avec un gars du 106e. Je lui demande en criant de toutes mes forces, à cause du bruit des éclatements, des renseignements sur les emplacements. Il répond à ma question péniblement, la voix rauque, la gorge en feu. C'est à peine s'il peut articuler ses mots, tellement il a soif. Alors, je lui offre un peu d'eau de mon bidon, il me répond : "Ah ! non, garde-la, tu en auras besoin." Ce souvenir ne m'a jamais quitté. Ce brave type savait ce qui m'attendait et ne voulait pas distraire une goutte de cette eau qui m'allait être si utile. Puisse ce frère d'armes lire ces quelques lignes ; ce serait une joie pour moi de pouvoir lui serrer la main." Georges FERET, soldat au 172e Régiment d'infanterie

"C'est la course à la mort. Cela éclate partout, devant, derrière. Des camarades tombent. Plus vite, plus vite ! Nous franchissons des morts et des blessés. La forêt n'a plus un arbre intact ; des tronçons çà et là restent debout ; le sol est un chaos de pierres où gisent grenades, munitions, armes, capotes, corps inanimés, corps pantelants. Encore des blessés parmi nos compagnons. Nous courons comme des fous. Un éclat traverse mon sac. On se rapproche du tunnel de Tavannes. Soudain, un obus éclate "dans nous", nous enlevant dans le souffle ; la grande flamme rouge balaie nos visages ; on n'a rien ! c'est du miracle. Etre dans la flamme et n'avoir rien… On court, on tombe, on se traîne : voici le tunnel, on entre… Mon Dieu !… Je tombe à terre et sanglote nerveusement. " Soldat Henri NICOLLE

Le 21 février 1916, les allemands lancent une grande offensive sur la région fortifiée de Verdun, les villages passent inlassablement d'une main à l'autre, certains sont entièrement détruits sous la violence des combats.

Verdun est un région symbolique à prendre pour les allemands. Ville phare du Saint Empire Romain Germanique, Verdun a déjà subi de nombreux sièges dans son histoire. C'est un secteur très fortifié mais il ne peut être approvisionné que par une seule route (contre pas moins de quatorze voies ferrées côté allemand) qui sera appelée par les poilus « la voie sacrée ». De plus, certaines forces françaises présentes dans la région ont vu leur armement réduit pour renforcer d'autres offensives. Verdun c'est également un chemin sûr et court pour s'en aller tout droit vers Paris. La volonté ennemie est de concentrer et d'épuiser les forces françaises sur ce front, afin d'obtenir la différence dans ce conflit perdurant.

Verdun – 21 février 1916

Ce 21 février 1916, à 4 heures du matin est lancée une des plus meurtrières et inutiles batailles de notre histoire. Un déluge de feu s’abat sur les défenses françaises. Sur un front de 30 km, 800 canons allemands pilonnent les positions adverses qui voient déferler des tonnes d'obus dans un fracas tétanisant. Les forêts sont déchiquetées, les habitations rasées, les défenses brisées. En deux jours, c'est plus de deux millions d'obus qui s’abattent sur des défenses françaises désormais à l'agonie. Des attaques de fantassins sont lancées par les allemands, qui sûrs de l'anéantissement des forces françaises ne s’attendent pas à une grande résistance. Mais les français offrent une opposition inattendue aux troupes allemandes.

Le 24 février, des divisions françaises sont envoyées en renfort sur ce secteur. L'arrivée du Général de Castelnau avec l'ordre de tenir coute que coute le secteur de la Meuse du coté du fort de Douaumont tend à stopper l'avancée ennemie. Ce même jour, sous la demande de Castelnau, Joffre envoie la IIe armée du général Pétain soutenir l'action à Verdun. Ce dernier va réorganiser les défenses, renforcer l'artillerie, organiser la relève constante des soldats exposés en première ligne. Il va également veiller au soutien logistique de cette opération par cette voie sinueuse qu'est la voie sacrée, transportant quelques 90 000 poilus et 55 000 tonnes de matériel par semaine.

Les combats sur ces positions de Verdun sont impitoyables, des divisions entières sont détruites, parfois au prix d'à peine quelques mètres de terrain, perdu aussitôt. Les allemands lancent des offensives de part et d'autre de la zone de bataille. Ils pilonnent le Mort-homme, lancent une offensive contre les forts de la Meuse, les forts de Douaumont et de Souville notamment. Le fort de Douaumont est capturé, le village de Fleury-devant-Douaumont est pris et repris à 16 reprises, il ne survivra pas à la guerre.

La zone de Verdun devient une véritable boucherie, Pétain se voit refuser des divisions supplémentaires réservées à l'attaque de Joffre sur la Somme mais malgré cela, les offensives allemandes ne sont pas concluantes.

Le 1er mai 1916, le général Nivelle est nommé à Verdun. Dans la foulée de sa nomination il lance une opération de grande envergure de reprise du fort de Douaumont. Pris le 22, il sera perdu le 24 mai. Simultanément, 10 000 soldats français tombent dans la défense de la côte 304 alors que l'artillerie allemande dans la région est toujours supérieure.

Dans un ratio de quatre soldats allemands pour 1 soldat français sur la rive droite de la Meuse, une attaque est entreprise par le commandement ennemi. Il s'agit d'enfin emporter la différence dans cette bataille déjà excessivement meurtrière. Le fort de Vaux est notamment visé, gardé par une garnison de 600 soldats français, ces derniers résisteront héroïquement jusqu'à la dernière cartouche, défendant chaque mètre du fort au prix de durs combats. Il sera finalement perdu. Le haut commandement allemand en la personne de Guillaume de Prusse, prince héritier, viendra rendre hommage aux valeureux défenseurs français du fort peu après la bataille.

Le 18 juin 1916 marque un tournant dans la violence de la bataille. Les allemands se croyant aux porte de la ville décident de lancer une attaque à l'arme chimique et des obus au phosgène sont tirés sur les positions françaises. Les troupes allemandes percent les défenses françaises sur 6 kilomètres au moment de venir occuper la crête de Fleury. Cette avance ne devait être que de courte durée, le sort de la bataille allant bientôt être scellé.

Fatigué de l'empètrement à Verdun et fort de ses avancées depuis le 1er juillet, le commandement allemand lança, le 11 juillet une attaque massive sur les positions françaises proches du fort de Souville. Après un bombardement de 3 jours et 3 nuits, les fantassins passent à l'attaque du fort en lui même. La défense française devait encore débouter les allemands. Les combattants d’infanterie aidés par l’artillerie ont repoussé les allemands le lendemain de l'attaque, repoussés à 3 kilomètres de Souville : il semble que l'issue de la bataille ait été décidée.


Cet échec allemand marque le point de départ d'une reconquête française de toutes les positions perdues, reconquête qui s'achèvera le 21 décembre, date de clôture de la bataille de Verdun.

Cette confrontation aura couté aux forces françaises près de 400 000 hommes, 340 000 aux allemands et aura été le symbole de la dureté des combats pendant la Première Guerre Mondiale. L'usage d'armes nouvelles à l'instar du gaz ou du lance flamme, ainsi que le pilonnage incessant par quelques 53 millions d'obus ont fait de cette guerre de position un véritable enfer de destruction.

Bien que profondément inutile, la bataille de Verdun est désormais le symbole de la résistance des armées françaises et souligne du courage des poilus. Vivants dans des tranchées boueuses où pullulent rats et maladies, confrontés au déluge de feu des obus d'un ennemi plus nombreux qu’eux, ils ont fait preuve d'abnégation. La bataille de Verdun c'est l'image même du premier conflit mondial tant dans sa cruauté que dans la bravoure de ses soldats.

1917-1918 – Le tournant de la guerre

L'année 1917 est une année particulièrement meurtrière. La faute notamment à la violence de la bataille du Chemin des dames. Le général Nivelle, actuel commandant en chef des armées, souhaite rompre le front pour repousser les allemands et quitter cette guerre des tranchées où l'on perd des hommes sans gagner de terrain. Son plan est simple : la rupture du front doit se faire entre Soissons et Reims, sur une ligne de 30 km pour permettre aux troupes française de créer des brèches et d'enfoncer le front allemand. Un déluge d'artillerie doit précéder la charge des fantassins, avant que ces derniers montent à l'assaut. Une fois les deux premières lignes allemandes percées, une armée de réserve française aura pour objectif de s'y engouffrer pour définitivement rejeter les ennemis du secteur. Ce plan nécessite une grande rapidité et une efficacité dans les offensives.

Dans les faits, le plan ne s'avère pas inadapté à la situation excepté sur un point : il ne prévoit pas la nature du terrain. En effet, les troupes françaises montant à l'assaut seront en position de contrebas par rapport aux allemands bien ancrés plus en hauteur. De plus, ces derniers ont creusé des cavernes et fortifiés des galeries souterraines, rajoutant une grande difficulté. 16 avril 1917, 6h, les français montent à l'assaut du Chemin des dames. Pour la première fois des chars français sont utilisés pour appuyer l'offensive à l'ouest du champ de bataille. Sur les 128 engagés, 57 seront détruits. Les salves d'artillerie devant précéder l'offensive terrestre ayant abouti à un résultat des plus médiocres, c'est face à des défenses bien en place que les français vont combattre. De plus, les conditions météorologiques sont également très dures. Les températures sont glaciales, il neige, il pleut, le terrain est constitué d'une boue épaisse retournée sans cesse par les éclats d'obus ce qui contribue à rendre le sol extrêmement mouvant pour les soldats. Les nombreux tirailleurs sénégalais de l'armée françaises ne s’accommodent que très mal à ce gel.

« La bataille a été livrée à 6 heures, à 7 heures, elle est perdue » grommelait le député français Jean Ybarnégaray. En effet, la bataille commence bien mal. L'infanterie ne parvient pas à percer la deuxième ligne de défense, demeurée quasiment intacte après le bombardement d'artillerie. Les chars, très lents, s'embourbent dans de véritables sables mouvants. En fin de journée, alors que l'on espérait une avance de 10 kilomètres, les gains territoriaux ne s'élèvent qu'à 500 mètres, remportés péniblement au cours de combats harassants. La suite de la bataille est semblable à son commencement. Il faudra attendre le 23 octobre 1917 pour que les armées françaises commandées par Pétain mettent enfin un terme victorieux à celle-ci par une meilleure utilisation des chars de combat devenus plus légers et une préparation d'artillerie parfaitement exécutée.

Les attaques alliées en 1917 ont toutes le même but : transpercer les défenses allemandes, mettre un terme à la guerre de position par des offensives rapides et concluantes. Seulement, elles ont également souvent le même résultat : de grosses pertes, des gains mitigés, si bien que c'est en 1917 que l'on voit les premières grandes mutineries s’organiser. La guerre est trop longue, trop meurtrière.

Cependant, l'évènement majeur de l'année 1917 est l'entrée en guerre des américains aux côtés des forces de l'Entente. Devant le retrait des russes en pleine guerre civile qui aboutira au traité de Brest-Litovsk le 3 mars 1918, le rapport de force était largement en faveur des allemands, qui pouvaient enfin concentrer toute leur puissance sur le front de l'Ouest. L'entrée en guerre des américains est donc déterminante, non seulement pour contrecarrer ce rapport de force mais aussi pour soutenir les alliés économiquement et techniquement.

1918 – La nécessaire réaction alliée

L'année 1918 commence bien mal pour les puissances de l'Entente. Esseulés après les combats du Chemin des dames, d'Ypres (troisième bataille d'Ypres) et de la Somme, les français sont hagards et fatigués. Les allemands, eux, portés par le retrait des troupes russes, préparent un ultime effort pour la victoire finale. Ainsi, une grosse offensive allemande débute le 21 mars 1918, sur un front de 70 kilomètres entre l'Oise et la Scarpe. La progression allemande est fulgurante. Les troupes françaises et anglaises sont surpassées. Le 24 mars, la brèche est formée et les allemands franchissent la Somme. Par endroits du front, l'avancée représente quelques soixante kilomètres, si bien que la logistique ne parvient plus à suivre les troupes. Le 5 avril, l'offensive allemande est stoppée par ces problèmes de ravitaillement et de logistique. Quatre jours plus tard, une nouvelle offensive allemande perce le front britannique entre Armentière et La Bassée. Une troisième offensive est lancée sur le front du Chemin des dames et parvient à enfoncer les lignes de 20 kilomètres. Les troupes allemandes en seulement quelques jours retrouvent leurs positions de 1914, elles progressent de 65 kilomètres et menacent directement Paris. Dans la capitale française, des bombardement d'artillerie font des dizaines de morts. Le seul canon capable de tirer à plus de 120 kilomètres surnommé par les parisiens la « Grosse Berta » fut à l’origine de ces tueries.

A partir du 9 juin, les offensives allemandes sont stoppées par les contre-offensives franco-américaines sur une grande partie du front. Les chars et le cœur combattant des troupes alliées sont décisifs et portent un énorme coup d'arrêt à la progression allemande. Ces derniers commencent à perdre du terrain.

La rupture est consommée le 8 août, reconnu par Ludendorf, général en chef des armées allemandes comme le « jour de deuil » de son armée. Ses troupes perdent 27 000 hommes, des centaines de milliers de déserteurs sont comptabilisés, à partir de l'été 1918, le commandement allemand le reconnait : la guerre ne peut plus être gagnée.

A partir de cette date, une série de revers perpétrés par les armées alliées confirment ces dires, obligeant les allemands au repli, décimant ses effectifs. La désillusion est la plus totale. Partout sur le front les défaites raisonnent. La maitrise des armements d'artillerie ainsi que la montée en puissance des troupes d'infanterie, renforcées par les armées américaines contribuent à faire de cette année 1918 une victoire totale sur l'Empire allemand. La cohésion retrouvée dans les combats entre les troupes des différents belligérants de l'Entente est un autre facteur à souligner.

Début Novembre en Allemagne éclatent des mouvements insurrectionnels de révolte contre le pouvoir en place. L’empereur Guillaume II abdique devant la hargne populaire qui l'accuse d'être responsable de la défaite allemande. C'est alors avec résignation que le commandement allemand décide de faire face à ses responsabilités en demandant l'armistice avec les Alliés.Le 9 novembre, la République est proclamée en Allemagne du fait de la révolte berlinoise, deux jours plus tard, aux alentours de Compiègne, le traité d'armistice est signé.

Le 11 Novembre 1918

Le Président Clemenceau à la Chambre des Députés : "Le feu a cessé ce matin sur tout le front à onze heures... Pour moi, la convention d'armistice lue, il me semble qu'à cette heure, en cette heure terrible, grande et magnifique, mon devoir est accompli. Un mot seulement. Au nom du peuple français, au nom du Gouvernement de la République française, j'envoie le salut de la France une et indivisible à l'Alsace et à la Lorraine retrouvées. Et puis, honneur à nos grands morts, qui nous ont fait cette victoire. Par eux, nous pouvons dire qu'avant tout armistice, la France a été libérée par la puissance des armes... Quant aux survivants, vers qui, dès ce jour, nous tendons la main et que nous accueillerons, quand ils passeront sur nos boulevards, en route vers l'Arc de Triomphe, qu'ils soient salués d'avance ! Nous les attendons pour la grande oeuvre de reconstruction sociale. Grâce à eux, la France, hier soldat de Dieu, aujourd'hui soldat de l'humanité, sera toujours le soldat de l'idéal !"

Le soldat Jean Safon apprend la nouvelle dans la Somme : "Le 11 novembre à 8 heures, nous faisions la pause à Nesle (Somme) et le colonel était à côté de nous quand un cycliste lui porte un pli en disant : "L'armistice est signé." Après confirmation par la dépêche officielle, le colonel nous fit arrêter et nous indiqua les clauses principales de l'armistice. Puis il nous fit défiler avec la clique et le drapeau, mais à mesure que nous le dépassions, tout le monde se mettait à chahuter, ce qu'il comprenait fort bien : nous étions vainqueurs. Mais nous n'avons même pas eu un quart de vin ce jour-là dans le village où nous avons été cantonnés."


Le soldat Werner Beumelburg rend compte de la fin des combats du côté allemand : "Dans la matinée, l'ordre arrive aux troupes de suspendre les hostilités sur tout le front à partir de midi. Les mitrailleuses crépitent encore ça et là. Des obus passent en sifflant, dans les deux sens et éclatent en dégageant de petits nuages ronds de fumée grise. Les fils blancs et ténus de leurs balles traçantes se croisent. Vers midi le combat diminue visiblement d'intensité. Il faiblit lentement et avec hésitation. La guerre râle et respire difficilement. Puis des crépitements aux tons grêles éclatent à nouveau. Peut-être est-ce une mitrailleuse qui tire sa dernière bande dans le bleu du ciel. Encore un obus. Deux avions se suivent. Tout à coup c'est un silence de mort. Lentement les fantassins sortent de leurs trous. En face d'eux, à cent mètres, les sentinelles ennemies sont debout, baïonnette au canon. On se voit pour la première fois depuis quatre ans sans se tirer les uns sur les autres. Le silence persiste. Cinq minutes, dix minutes, une demi-heure. Les compagnies, poignées d'hommes, se rassemblent et se dirigent vers les cantonnements qui leur ont été assignés. Des sentinelles restent en arrière. C'est vrai - ce n'est pas un rêve - ce n'est pas un cauchemar - tout est passé. La guerre est finie. On ne tire plus. Il n'y a plus de balle, ni d'éclat d'obus. Les listes de pertes sont closes. On reverra ses foyers. Au plus profond des coeurs jaillit une émotion sourde, une hésitation violente entre l'allégresse et la douleur atroce. Ô terre natale ! Ô patrie !"

La signature du traité d'armistice

Qui pourrait rendre compte du sentiment de libération vécu par les soldats des deux camps, pour la première fois depuis quatre longues années ils n'étaient plus soumis au sifflement des balles et à l’explosion des obus. Pour la première fois ce voile de mort qui menaçait de s'abattre sur eux semble se dissiper. Et du fond des tranchées alors que leur apparence laisse entrevoir l'enfer du combat, les poilus aperçoivent enfin à l'horizon les lumières de leur chaumière, la chaleur du poêle dans ce silence mortuaire d'un champ de bataille désormais historique.

Le 11 novembre 1918, la fin de quatre années d'un conflit mondial d'une violence inégalée. Après des mois de combats d'une rare intensité, le bruit oublié d'un silence éperdu retentit de nouveau sur les terres ensanglantées d'un monde meurtri. En ce 11 novembre, les Etat-Majors mettent un terme enfin à une guerre prétendue brève qui aura vu s'affronter des hommes de tous horizons, qui aura entrainé la mort de près de 19 millions de personnes.

C'est à l'abri des regards, dans la foret de Rethondes que le commandant suprême des forces alliés, le maréchal Foch, et les responsables des pays de l'Entente consentirent avec le Haut commandement allemand représenté en la personne de Matthias Ezebreger à la fin du conflit et au traité d'armistice que nous connaissons aujourd'hui. Cet armistice il est largement celui des alliés imposé aux allemands. Ces derniers ne pardonneront jamais la signature des clauses de ce traité perçu comme une humiliation. Matthias Ezebreger fera les frais de ce sentiment, il sera assassiné trois ans plus tard par des nationalistes allemands qui ne voient dans ce traité que honte et déshonneur. Ce n'est pas un hasard si 22 ans plus tard, l'armistice signé par Pétain en 1940 sera signé dans ce même wagon, ce n'est pas un hasard si Hitler à l'aune de sa mort a voulu voir ce dernier exploser devant ses yeux.

A 5h, le traité passe de mains en mains entre les 10 personnes formant le contingent diplomatique allié et allemand. Après la signature de Foch sur les 34 points de cet armistice, vint s'accoler celle d'Ezeberger, acceptant sans condition ni véritable négociation les bons vouloirs des alliés. Le ton glacial du commandement alliés, mêlé aux fraiches conditions de ce mois de novembre participent à dépeindre les traits de cet armistice, signé dans un wagon, perdu dans la forêt.

Ce traité prévoit notamment la cessation des combats sur le front occidental, l'évacuation sans condition des pays occupés, l'abandon par les allemands de tout le matériel militaire et pièces d'artillerie en bon état ainsi que le rapatriement de tous les prisonniers de guerre sans aucune discussion possible. En plus de ces clauses générales, les allemands devront livrer aux alliés 150 000 wagons en état de fonctionnement, 5000 camions ainsi que toute leur flotte sous-marine. Les Allemands sont reconnus comme les seuls responsables de l'enfer déchainé durant ces quatre dernières années.

La cessation des combats – Six heures

Le traité du 11 novembre 1918 prévoit une cessation des combats 6 heures après sa promulgation. Ainsi, à 11 heures sur l'ensemble du front, les combats devront légitimement s'interrompre et ce pour une durée officielle de 36 jours.

Le 11 novembre 1918 a fait 11 000 morts et des milliers de blessés.

6 heures après la signature du traité. Ces 6 heures pendant lesquelles on continue de se battre alors que l'armistice est déjà signé. On continue à mourir sur les champs de bataille et pourtant, dans les quartiers-généraux on célèbre la victoire ou on pleure la défaite.

La Première Guerre Mondiale a été meurtrière jusque dans ses derniers instants. Quel aurait été le sort de George Price, canadien atteint d'un tir de sniper en Belgique si dans leur wagon, les généraux avaient convenu 5 heures de délai et non 6 heures ? Price est mort le jour de l'armistice, le jour de la victoire alliée, 2 minutes avant l'arrêt programmé des combats. A 11h il était un soldat triomphant, à 10h58 l'ennemi lui a pris toute chance de revoir le monde sans guerre. Quelle aurait été la vie d'Henry Gunther, tombé si loin de chez lui seulement une minute avant de revoir son Amérique natale ? L'armistice est signé mais les combats n'ont pas cessé.

« Cessation des hostilités sur le front occidental, sur terre et dans les airs six heures après la signature de l’armistice ». Qu'est ce que six heures dans une guerre de plus de quarante mois ? Sans cette clause, la dernière bataille française n'aurait probablement pas eu lieu, donnant le droit aux poilus de rentrer chez eux vivants. A Vrigne Meuse, les combats acharnés pour gagner la ville ne se sont achevés que le 11 novembre à 11 heures. Et si cette convention avait suggéré 10h50, la mort d'Augustin Trébuchon du 415e régiment d'infanterie aurait pu être évitée. Comment ne pas penser que cinq minutes après, les cloches des églises retentissaient, les clairons des régiments se faisaient entendre tout comme l'exultation des soldats. A 10h59 on mourrait, à 11h les deux camps pouvait se regarder les yeux dans les yeux, à découvert, arme au poing sans animosité aucune, sans charge baïonnette au canon.

Ces 6 heures pourtant ne sont pas retenues par les registres des morts au combat pour inscrire la disparition d'Augustin Trébuchon. Mort pour la France le 11 novembre à 10h55, il sera inscrit au jour du 10 novembre. Comment accepter des pertes en ce jour de victoire et de fin officielle du conflit ? De plus, les morts postérieurs à la fin des combats seront également inscrits au registre du 10 novembre pour une raison plus qu'honorable : pouvons nous accepter que des veuves ou des mères ne touchent pas de pension liées à la disparition au combat de leur proche ? C'est une hypothèse tout simplement inenvisageable pour le commandement allié.

Le 11 novembre 1918, un jour de liesse et comment peut-il ne pas l'être ? La victoire des armées alliées dans une guerre de quatre années, la fin d'un massacre sans précédent. Et pourtant, le 11 novembre 1918 est un jour de mort comme l'ont été les précédents.

Armistice et traité de paix

« La nation allemande, toute entière, est collectivement coupable de cette guerre d'agression et devra, toute entière, en acquitter les frais » disait le ministre britannique de l'armement, Winston Churchill.

En Allemagne la colère gronde face à ce traité d'armistice déjà considéré comme insupportable. Après la signature de l’armistice le 11 novembre 1918, le traité de paix doit être conclu entre les différentes nations pour arriver à en finir enfin avec ce temps de misère qui a mobilisé 75 millions d'hommes et a fait perdre à la France 1,5 millions de ses combattants.

Le 13 décembre 1918, Georges Clemenceau et son gouvernement attendent la venue du président des Etats-Unis en personne. C'est la première fois qu'un président américain traverse l'Atlantique pour se rendre en Europe. Woodrow Wilson fait figure d'arbitre dans les négociations qui doivent s'entamer entre les pays et qui aboutiront au traité de paix. Le 28 juin 1919, c'est à Versailles que les nations victorieuses de l'Allemagne, exceptée la Russie en pleine guerre civile, se retrouvent pour signer le traité de Versailles. C'est dans cette même galerie des glaces ou quarante-huit ans auparavant l'empereur Guillaume II fut couronné après sa victoire contre l'armée française, que l'Allemagne dut accepter ce traité sans discussion.


Le traité de Versailles prévoit notamment le désarmement complet de la Rhénanie (Articles 42 et 43), le cession par l'Allemagne de l'Alsace-Lorraine (article 51) à la France et de ses colonies au profit des vainqueurs (article 119). Mais l'armée allemande doit aussi renoncer à tout service militaire (article 173) et à la production de chars et d'avions de combat(articles 171 et 198) et voit ses effectifs réduits à 100 000 hommes tout au plus. Ils étaient 1,6 millions pendant la Première Guerre Mondiale, renforcés par 18 millions de mobilisés. L'Allemagne en tant que principal responsable de la guerre devra s'acquitter de toutes les réparations des alliés et devra payer de lourdes sommes à ces derniers. De plus, il est convenu dans l’article 428 du traité que les territoires allemands à l'Ouest du Rhin seront occupés par les alliés durant quinze années.

C'est un « diktat » qui semble avoir été imposé à l'Allemagne ce 28 juin 1919, cinq ans jour pour jour après l'assassinat de Sarajevo. Dans l'opinion publique la colère gronde. En Amérique le Congrès ne viendra pas ratifier ce traité. Le sénateur de Pennsylvanie Philander Knox viendra dire à Wilson « je suis convaincu que ce traité n'amènera pas la paix mais la guerre, une guerre encore plus dévastatrice que celle qui vient de se terminer ». En Europe, les réactions se font mitigées.


« Jamais n’a été infligée à un peuple, avec plus de brutalité, une paix aussi accablante et aussi ignominieuse (…). Une paix sans négociations préalables, une paix dictée comme celle de Versailles, c’est comme quand un brigand renverse à terre un malheureux et le contraint ensuite à lui remettre son porte-monnaie. » B. VON BULOW, ancien diplomate allemand, Mémoires, 1931


« Le traité ne comprend nulle disposition en vue de la restauration économique de l’Europe (…), rien pour organiser les nouveaux États ou sauver la Russie. La paix mènera l’Europe souffrante jusqu’au bord de la ruine et de la famine. Le but de Clemenceau [le président français] était d’affaiblir l’Allemagne par tous les moyens possibles. » John. M. KEYNES, économiste anglais, Les Conséquences économiques de la paix, 1919


« Le traité n’est pas fameux ; je suis tout prêt à le reconnaître. Mais, et la guerre, a-t-elle été fameuse ? Il a fallu quatre ans et je ne sais combien de nations pour venir à bout de l’Allemagne. (…) Vingt fois pendant la guerre, on a cru que tout était fini. (…) Or la France sort de là vivante, son territoire reconstitué, son empire colonial agrandi, l’Allemagne brisée, désarmée… » Interview de Georges CLEMENCEAU, président français pendant la Première Guerre, 1928

C'est toute une génération d'allemands qui grandira avec cette humiliation que constitue le traité de Versailles, qui ne cesseront de développer cet esprit de revanche qui sera à l'origine du deuxième conflit mondial.

La volonté de Wilson était également de garantir à tous les peuples le droit de disposer d'eux même. C'est ainsi que de nouvelles frontières sont tracées. Dans le prolongement de cette volonté de paix entre les pays, est créée par le président américain, en compagnie de ses homologues britanniques et français, la Société des Nations. Cette dernière est une conséquence du traité de Versailles, venant abolir les ententes secrètes responsables de l'entrée en guerre en 1914, faire respecter le droit international et régler les conflits par un arbitrage raisonné. Cette Société des Nations qui a pour but d’œuvrer vers la paix fut créée sans l'Allemagne. Cette dernière rejoindra l'organisation seulement en 1926, et la quittera en 1933.

Le 11 novembre 1918, un jour à jamais rentré dans l'Histoire comme celui qui aura vu la fin de la Première Guerre Mondiale. Mais le 11 novembre est aussi le point de départ d'une série d'humiliations pour l'Allemagne que cette derrière n’oubliera jamais. C'est aussi une date qui rappelle à tout un chacun la nécessité de ne pas oublier les sacrifices de nos ancêtres qui se sont battus pendant quatre ans pour notre liberté. C'est en ce jour qu'il nous appartient de commémorer la mémoire de nos poilus, de ces combattants anonymes qui ont donné leur vie pour défendre la nôtre. Alors en ce 11 novembre 2018, il appartient à chacun d'avoir une pensée pour eux, d'avoir une pensée pour ces soldats qu'ils soient français ou allemands, britanniques ou italiens, car les camps peuvent être différents, mais le seul camp qui nous réuni vraiment est celui de notre humanité qui ne doit plus jamais revivre ce qui a été vécu durant la Der des der.


Pierre-Emmanuel LEROY

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